Agnès Et Cédric… La Suite.

Je viens de lire les deux épisodes « AGNES : une parenthèse dans ma vie » écrits par Agnès et Cédric il y a bientôt 10 ans.

Très irrité de la réaction, ou plutôt de l’absence de réaction du mari, j’ai imaginé une suite qui se situe dans la continuité du récit.

Comme d’habitude, je vous conseille de lire le récit original avant celui-ci, pour mieux l’apprécier.

----- o O o -----

Agnès a écrit les deux épisodes, le premier avec l’aide de son mari Cédric, le second toute seule.

Elle, c’est Agnès, 59 ans et malgré son âge, elle a toujours un corps mince et ferme, qu’elle entretien avec soin. Son mari Cédric, 61 ans, est encore bien de sa personne.
Ensemble depuis 40 ans, leur vie sexuelle est bien remplie, et la ménopause n’a pas diminué la libido d’Agnès pour le plus grand bonheur de Cédric.

Etant tous les deux à la retraite, ils peuvent prendre leurs vacances quand ils veulent. Cette année, direction la Vendée au mois de septembre.

Avec l’envie commune de pimenter leur vie, ils invitent une tierce personne dans leurs ébats, Michel un homme de leur âge.
Cédric est vite dépassé. Agnès se lance à corps perdu, allant jusqu’à mentir à son mari pour passer la nuit en cachette avec celui qui est devenu plus qu’un simple partenaire de jeu, un véritable amant.

Le récit se termine à la fin des vacances. Est-il facile de retrouver une vie « comme avant » après ces 15 jours de débauche et de mensonges.

J’ai voulu donner la parole à Cédric, accepte-t-il vraiment être cocu comme sa femme semble le croire ? Comment a-t-il réagi à ces mensonges ?

----- o O o -----

Pendant le retour en voiture, je demande à Agnès : « Alors ? ».
Sa réponse est toujours : « plus tard ».
Nous roulons avec la radio en fond, j’ai envie qu’elle m’explique, qu’elle me réponde, je ne sais comment le lui demander. Heureusement que je conduis.



Je cherche un sujet de discussion pour éviter que le silence ne soit trop pesant :
« - C’était bien le Puy du Fou ?
« - …
« - Quand tu es rentrée, j’étais malade, je n’ai pas eu le temps de t’en parler. Alors c’était bien ? J’ai manqué quelque chose ?
« - Oui très bien, il mérite vraiment sa réputation.
« - Le lendemain, tu as pu faire réparer la voiture sans problème ?
« - Oui, oui sans problème.
« - Pas facile de trouver un hôtel après le spectacle non ?
« - J’ai demandé au parc, ils m’en ont déniché un à côté. Avec tous ces problèmes, je n’ai pas regardé mon téléphone. Si j’avais su que tu étais malade, j’aurais essayé de rentrer, excuses moi mon chéri.
« - Tu ne pouvais pas savoir… Je suis bête, j’ai manqué un bon spectacle, je me suis rendu malade, et je t’ai laissé toute seule dans ce coin paumé.
« - Ce n’est pas grave, le plus important est que tu ailles mieux.
« - Le toubib m’a dit que je devais faire des analyses à Paris. J’irais cette semaine, autant être sûr que tout va bien.
« - Je vais bien te soigner, je serais ton infirmière particulière. Me dit-elle en me faisant la bise.
En moi-même je pense au baiser de Judas, va savoir pourquoi.

Cette petite conversation a détendu l’atmosphère, la suite du voyage est plus agréable.

Arrivé chez nous, je décharge la voiture, Agnès range nos affaires et prépare un repas léger.

Je suis crevé par la route, avant de me coucher, je lui repose la question « Alors ? Tu n’as rien à me dire ? », sa réponse est toujours la même, évasive, « Plus tard ». Je n’insiste pas et monte me coucher. Je la laisse seule, espérant que la nuit portant conseil, elle me racontera demain.

En attendant que le sommeil me gagne, je repense à ces derniers jours. Agnès a un coup de blues, difficile de quitter ainsi son amant. Elle s’est prise à son propre jeu, sinon elle ne m’aurait jamais menti.

----- o O o -----

Les jours passent, Agnès refuse toujours de me répondre.
Que s’est-il passé pendant que j’étais malade, elle est restée sans moi plusieurs jours, plusieurs nuits. Je peux deviner, mais j’aimerais que ce soit elle qui me le dise.

Je veux tout savoir. D‘abord qui est ce Michel, je ne sais rien de lui. Il a baisé Agnès le soir même de notre rencontre sur la plage, mais c’est un inconnu. Je sais qu’il habite Agde, qu’il est grand-père … Sur la plage, alors qu’ils se baignaient tous les deux, j’ai réussi à voir sa carte d’identité, j’ai tout noté.

Grâce à internet, je trouve son compte Facebook. Les conneries habituelles, mais aussi la photo de sa femme, belle femme, les autres surement ses s, ses petits-s, pas si petits, déjà 10 ans. Je me fais admettre comme « ami » sous un nom d’emprunt.

Plus que me venger de Michel qui n’a fait que profiter de la situation, j’ai envie de casser son image auprès d’Agnès. Comment ? Je ne sais pas encore, mais j’y arriverais.

Un jour, Agnès oublie son portable en partant en course. C’est trop tentant, son mot de passe est simple, toujours le même, c’est moi qui l’avais aidée à l’installer, à l’époque nous n’avions rien à nous cacher. Je trouve facilement le numéro de Michel et leurs échanges sms. Dans sa Galerie, c’est plus que je ne pouvais espérer, des photos d’eux en amoureux, au restaurant, sur la plage, main dans la main, mais surtout des photos intimes, très intimes, des selfie, nus sur un lit dans une chambre d’hôtel. Ils s’embrassent, elle lui suce la bite, elle se montre nue face à l’objectif dans ses bras, vues sur ses seins, sa chatte en gros plan jambes écartées. Ils ont dû s’amuser ce jour-là. Certaines photos ne sont pas très belles, les selfies déforment, accentuent les défauts. Je copie tout sur mon ordinateur, ça pourrait servir un jour.

A partir de ce moment-là, j’espionne Agnès pour savoir si elle reçoit des messages, des appels, je reste attentif à ces sautes d’humeur.
Rien. Rien à lui reprocher.

Pour pouvoir tourner la page, j’ai besoin de savoir.
Je réfléchi à la manière de relancer la discussion. J’ai beau être prévenant, gentil, compréhensif, elle refuse de répondre à mes questions, pour elle c’est du passé.

----- o O o -----

L’anniversaire d’Agnès est dans quelques jours, 60 ans ça se fête. Toujours dans l’espoir de savoir ce qu’elle a fait la deuxième semaine, j’ai envie de lui donner une petite leçon :
« - Ma chérie, pour ton anniversaire j’ai réservé une table dans un grand restaurant, et après une petite surprise.
« - C’est quoi ?
« - Si je te le dis, ce ne sera plus une surprise, mais tu aimeras ma chérie.

On s’embrasse, je la serre dans les bras.

Agnès se prépare, comme toutes les femmes, en passant deux heures dans la salle de bain. Elle choisit un ensemble jupe-chemisier un peu sexy, elle veut me faire honneur.
J’ai acheté un bouquet de roses que je lui offre avant de partir. Le restaurant est chic, champagne pour trinquer à ces 60 ans, il faut marquer le coup.

Au dessert, elle attend la surprise.
Rien, je lui dis seulement « Bon anniversaire ma chérie », elle me regarde amoureusement, nos lèvres se touchent. Lui tenant la main, je lui fais sentir que ce soir on fêtera dignement cette journée, ses yeux brillent, un peu à cause du champagne, surtout en prévision de la soirée coquine qu’elle entrevoit. Elle ose quelques mots :
« - Toute la nuit ouah ! mon petit mari va bien me faire jouir.
« - Comme tu le mérites ma chérie, je veux que tu te souviennes de cette soirée.

Nous sortons main dans la main, l’air est frais, nous marchons lentement … Nous arrivons devant une devanture « club privé » :
« - Surprise ma chérie.

Agnès me regarde l’air interrogateur :
« - Comment ça ?
« - C’est une surprise pour ton anniversaire mon amour. Je me doute que tu es un peu frustrée depuis nos vacances, depuis que tu ne baises plus avec ton amant. Puisque je ne te suffis plus, ici tu vas trouver de beaux mâles qui te feront jouir comme jamais.

« - Mais ? … non.
« - Rassure-toi ma chérie je serais là, cette fois je te regarderais, je te tiendrais la main.

Agnès tremble. Comme une automate, elle me suit à l’intérieur de l’établissement.

Nos yeux s’habituent à l’obscurité, Nous nous installons sur un grand canapé dans une alcôve. Les hauts parleurs ne diffusent que des slows, nous rejoignons les couples sur la piste.

Excité par l’ambiance générale, j’ouvre le chemisier d’Agnès, un bouton… un second… elle n’a pas mis de soutien-gorge. Seins nus, elle se blotti contre moi. Je me détache un peu, la caresse, l’exhibant à qui veux voir… une main sur les fesses, je remonte sa jupe…

Un homme s’approche, sûr de lui. Il tend la main vers Agnès en une invitation silencieuse. Je m’écarte, Agnès tient bien fermés les pans de son chemisier. Sans hésiter, l’homme l’ouvre en grand, se colle sur sa peau nue. Slow langoureux, il se frotte à elle, ses mains descendent sur ses fesses. Elle a l’air gênée, tout va trop vite. Une main s’égare sur sa poitrine, il la pelote ouvertement. Agnès accepte cette caresse, j’ai l’impression que le désir monte en elle, ses yeux ne trompent pas. Nos regards se croisent, elle me sourit faiblement.

La musique s’arrête, ils restent dans les bras l’un de l’autre, Agnès n’a pas refermé son chemisier, laissant voir son corps à moitié dénudé. Son cavalier essaie de l’embrasser, elle tourne la tête.

La musique reprend. Il la retourne, l’enlace de ses deux bras, ses mains lui pelotent les seins, jouent avec ses tétons face à moi. Agnès ferme les yeux sa tête abandonnée contre son partenaire. Un homme se détache du groupe de spectateurs, il se place face à elle, lui caresse rapidement les seins, relève sa jupe et sans prévenir baisse sa culotte. Un oh de satisfaction s’élève à côté de moi, la chatte d’Agnès fait l’unanimité.
Son premier cavalier appui sur ses épaules, face au second qui vient d’ouvrir son pantalon, exhibant un objet de belle taille. La respiration des hommes présents s’accélère, certains ont commencé à se masturber.

Agnès me regarde fixement, je sens sa panique. La leçon est terminée, je ne vais pas faire durer son supplice, ni la livrer à des inconnus.
Je me lève, repousse ses prétendants et la prends dans mes bras. Elle s’agrippe à moi comme à une bouée de sauvetage. Les spectateurs sont déçus, les deux hommes s’éloignent avec un regard méprisant.

Au retour, Agnès reste silencieuse. D’une voix mielleuse, un peu cynique :
« - Alors ma chérie heureuse de ma surprise ? Tu te souviendras longtemps du cadeau de tes 60 ans.
« - …
Je lui fais une bise :
« - Tu auras pu te taper ces deux gentils garçons, tu es une femme libre.
« - …
Devant son silence, j’en rajoute :
« - Nous pourrions en inviter un, un soir à la maison, je suis certain que tu rêves de passer encore une nuit nue contre un amant.
« - Non voyons,
« - Ah bon ? Je croyais.

Agnès comprend l’allusion, je fais toujours l’innocent :
« - N’essaie pas de me ménager, je ne veux que ton bonheur. Tu m’as bien fait comprendre avec Michel, que je ne te suffisais plus.
« - Non, c’est faux. Je ne veux plus voir Michel, plus voir d’autres hommes, plus aller dans ce genre d’endroit… Je sais que je t’ai fait souffrir. Pardonne-moi.

Agnès espérait une soirée coquine, pas celle que j’avais préparé. Elle s’en souviendra, mais la leçon va-t-elle suffire pour qu’elle se décide à me raconter ?

----- o O o -----

La vie a repris son cours comme si rien ne s’était passé. Agnès est redevenue ma femme aimante. Notre vie intime a repris, presque comme avant. Je me demande parfois si elle compare.

Comme nous en avions l’habitude, ensemble nous lisons de temps à autre des récits érotiques sur un site internet.
Après une lecture particulièrement coquine, je propose à Agnès d’écrire le récit de nos vacances. Elle hésite, puis accepte à condition de l’écrire à deux, chacun donnant sa version et les émotions qu’il a ressenti.

Nous publions le récit de notre première semaine.
Je m’attendais à une réaction d’Agnès, je l’avais prise en flagrant délit de mensonge, pourquoi m’avoir caché qu’ils avaient baisés dès le premier soir. Aucune remarque, mutisme complet.

Certains commentaires laissés par les lecteurs sont élogieux :
- - - « Superbe mais vraiment superbe histoire de candaulisme. Cela a ravivé des souvenirs en moi. »
- - - « Magnifique ! J'adore. Bravo pour tous les détails »

Une suite s’impose pour répondre à la demande des lecteurs. Je lui propose d’écrire seule ce qu’elle a vécu la deuxième semaine. Mise en confiance, elle se met à la tâche, elle remplit plusieurs pages qu’elle refuse de me faire lire, me demandant d’attendre la publication :
« - Attends un peu, il me manque la fin.

----- o O o -----

Fin Novembre, ma vigilance porte ses fruits. Ça y est, Michel viens de la contacter. Pour le revoir, une amie lui sert d’alibi, encore un mensonge sans aucun état d’âme.

En voiture, j’arrive avant elle au lieu du rendez-vous. Je vois Agnès s’avancer vers son hôtel, elle est belle dans sa petite robe. Je suis aussi surpris qu’elle lorsque Michel arrive au bras d’une jeune femme qui de toute évidence n’est pas son épouse.

Cette fois, je me suis muni de mon appareil photo avec un zoom assez puissant. Tel un paparazzi, je prends plusieurs clichés du trio devant l’hôtel, mais aussi de Michel avec sa copine, promenade main dans la main, arrêt sur un banc à s’embrasser comme des collégiens.

Agnès comprend que Michel a profité d’elle le temps des vacances. A Paris, il avait emmené avec lui de quoi passer ses nuits. Elle est surement déçue, son beau rêve s’écroule.
Ce qui arrange bien mes affaires.

Le soir, nous sommes installés sur notre canapé, devant la télé, mais ni Agnès ni moi ne prêtons attention aux images.

Contrariée par sa journée, elle doit encore être sous le choc d’avoir vu Michel avec une autre femme. Je rumine mon plan, enfin je me lance :
« - Ma chérie, il faut que je te dise quelque chose

Tirée de ses rêveries, elle tourne la tête vers moi :
« - Quoi donc ?
« - Cet après-midi, je suis allé à l’hôpital pour les examens suite à mon intoxication,
« - Alors, ça y est, tu es guéri ?
« - Oui, tout va bien, c’était juste un test de contrôle.
« - Et alors ?
« - Là-bas, j’ai rencontré Michel.

Elle se fige en entendant le nom de son amant :
« - Michel ? Ah !
« - Tu as des nouvelles de lui depuis notre retour ?
« - Non, je te l’ai dit c’est du passé. Il n’a d’ailleurs jamais essayé de me revoir, pour lui aussi ce doit être du passé.
« - Tu n’aurais pas aimé qu’il te recontacte ?
« - Non, les vacances sont finies.

Elle me ment de façon naturelle, je ne lui connaissais pas ce don.
« - Et alors mon chéri ? Il t’a reconnu je pense.
« - Oui bien sûr, un cocu aussi complaisant, ça ne s’oublie pas.
« - Tu es bête, juste deux petites soirées.
« - Seulement deux ? Tu es sure ?

Elle ne relève pas. Innocemment :
« - Alors, il est à Paris ? Que faisait-il là ?
« - Il est venu pour un contrôle aussi, il était sous traitement.

Une lueur d’étonnement passe dans les yeux d’Agnès. Elle essaie de garder une voix calme :
« - Un traitement ? Pour quoi ? Il est malade ?
« - Une vacherie, une blennorragie qu’il a attrapé avec une poufiasse qu’il avait dragué aux sports d’hiver. Je connais mal, les MST c’est vicieux. Six mois de traitement, c’est long.

Agnès fait le calcul, en septembre le traitement venait juste de se terminer.
« - Il ne t’avait rien dit ? Tu n’as pas été prudente, tu aurais dû te protéger quand tu as baisé avec lui, un inconnu dont tu ne savais rien. Mais il était guéri, et sans capote vous aviez plus de plaisir.

Agnès est livide, ses mains tremblent. Je fais semblant de ne pas m’en apercevoir.

Mon attention reportée sur l’écran de télévision, j’observe Agnès du coin de l’œil. Elle est décomposée, la peur dans ses yeux. J’imagine un tsunami dans sa tête.

Tendre, je me fais câlin, mon bras autour de ses épaules. Elle me repousse gentiment :
« - Excuse-moi mon chéri, j’ai mal au crane ce soir, je vais prendre un cachet et me coucher rapidement.
Sur ce, elle se lève et part dans notre chambre.

J’avoue être satisfait de mon petit effet. Quelle imagination ! Je n’ai jamais vu Michel à l’hôpital, mais je suis certain qu’elle ne vérifiera pas.

La nuit, Agnès tourne et retourne dans le lit à la recherche du sommeil. Lorsque le réveil sonne, je la prends dans mes bras, :
« - C’est fini cette migraine mon cœur, viens voir ton petit mari.

Tout en l’embrassant dans le cou, je lui caresse les seins. Je la sens crispée :
« - Mon chéri, j’ai repensé à ce que tu m’as dit hier soir.
« - Quoi donc ?
« - Tu ne crois pas que nous devrions faire un test, on ne sait jamais.
« - Un test de quoi ? Ah pour avoir couché avec Michel. Rassure-toi, s’il t’a dit être clean, tu peux lui faire confiance.

Confiance ? Je ne pense pas qu’elle le veuille vraiment.
« - Oui bien sûr, tu as raison, mais, je préfèrerais être sure. C’est pour toi aussi.

Petit déjeuner en amoureux, nous avons pris la décision ensemble, nous vivrons cette petite épreuve ensemble. Je jubile intérieurement.

Nous allons à l’hôpital dans l’après-midi. Stressée, elle s’étonne de mon calme. Elle a peur du résultat.
Passage devant le toubib qui pour remplir notre dossier, nous demande le pourquoi de ce test. Agnès ne dit rien, regarde ses chaussures, moi plein d’assurance :
« - Cet été ma femme a baisé avec un inconnu rencontré sur la plage, il a voulu sans protection, il était soi-disant clean. On préfère en avoir la certitude.

Agnès passe la première à la prise de sang., la porte est restée ouverte, j’entends l’infirmière qui lui parle :
« - Madame, vous devriez faire plus attention, on n’est jamais trop prudente, il faut toujours se protéger. Il y a des risques si vous changez souvent de partenaire. Pas que le Sida, pensez au MST, tenez prenez cette brochure. De plus, vous risquez d’infecter votre mari, à moins que vous n’ayez plus de rapport avec lui.

En me rejoignant, rouge comme une pivoine, Agnès serre les dents. Dans la voiture, elle me regarde avec un air de reproche. :
« - Pourquoi raconter notre vie à ce toubib, je suis passée pour une salope.
« - Elle a posé la question, j’ai répondu. Je pensais que tu assumais.
« - …
Lui montrant la brochure :
« - Maintenant tu as toutes les informations, pour une prochaine fois.

Elle ne sait quoi penser. Est-ce ironique ?

Je suis satisfait d’avoir fait ce test. La maladie de Michel est bidon, mais on ne sait jamais, elle a agi comme une gamine écervelée, inconsciente des dangers.

Les résultats seront connus dans quelques jours.

Au lit, elle se colle à moi, petits bisous, je la caresse, elle se fait tendre :
« - Il faudra attendre les résultats du test ma chérie, moi aussi j’ai envie de baiser.
Le mot « baiser » la fait frémir.

Le matin, je la serre dans mes bras, on s’embrasse. Lui appuyant doucement sur les épaules, je lui fais comprendre qu’une petite gâterie serait bienvenue. Elle s’exécute avec un bonheur inattendu, me tirant des soupirs de satisfaction, je constate qu’elle a fait de grands progrès. Ma bite grossit, elle sent, comme moi, que je ne tiendrais plus très longtemps. Elle tente de s’éloigner un peu pour me laisser jouir sur sa poitrine, comme nous le faisons habituellement. Mais cette fois je lui tiens la tête fermement. Après quelques vas et viens, j’explose dans sa bouche déversant une belle quantité de foutre. Voulant se lever pour aller dans la salle de bain, je la retiens :
« - Avale tout… Je sais maintenant que ça te plait, n’est-ce pas ma chérie ?
« - …
Sa tête dans l’oreiller, je l’entends déglutir.

----- o O o -----

C’était à prévoir, les tests sont négatifs. Le courrier qui nous apporte la bonne nouvelle arrive 3 jours après. Agnès me saute au cou, m’embrasse, je la serre dans mes bras. Nous nous retrouvons sur le lit, avec tous les deux, la même envie.
En lui faisant l’amour, je ne peux m’empêcher de repenser à Michel. Cette fois, c’est moi qui la fais jouir.
Dans la journée nous nous retrouvons, petit repas en amoureux, je la sens détendue, heureuse.

Le soir pas de télé. L’abstinence nous a boostés. Avant même d’atteindre notre lit, c’est un véritable feu d’artifice, on s’embrasse, on se caresse, elle me suce, je la lèche entre les jambes, elle écarte bien ses cuisses quand je m’enfonce dans sa chatte, nous jouissons à l’unissons.
Le sommeil nous gagne dans les bras l’un de l’autre.

----- o O o -----

Deux jours après, elle arrive triomphante :
« - Ça y est, j’ai trouvé la fin, mon récit est terminé. On peut le publier.

Elle me tend sa prose, je vais enfin pouvoir la lire. Je voulais savoir, je vais de surprise en surprise. C’est pire que tout ce que j’avais pu imaginer. J’ai du mal à accepter ses nuits avec Michel qu’elle se plait à détailler comme ses mensonges. Il me faut réfléchir, pas de réaction à chaud.

Tandis que je pose les quelques feuillets de son récit, elle me regarde, attend ma réaction. Je reste de marbre. Anxieuse elle me demande :
« - Alors ?

Comme elle, je lui réponds
« - Plus tard

Elle comprend que j’ai du mal à encaisser ce que je viens d’apprendre.

Le diner se passe en silence.
Au lit, elle se fait câline. Machinalement, je l’embrasse, je la caresse. Voyant l’effet produit, elle me branle lentement, ma main entre ses cuisses me fait sentir qu’elle aussi est prête.

Me souvenant de ce que j’ai lu, je la retourne, elle doit penser que je veux la prendre en levrette. Mes doigts s’activent sur ses fesses, et sans prévenir je pose mon gland sur son petit trou. De suite elle réagit :
« - Non pas comme ça mon amour, tu sais que je n’aime pas.
« - Tu n’aimes pas ? Je croyais pourtant, aurais-je mal lu ?

Elle n’ose rien me dire. Après une courte hésitation, lentement je m’enfonce pour la première fois dans son cul. Très vite, je la sens plus décontractée, ses fesses se tendent vers moi, j’accède à son désir en m’enfonçant plus loin en elle. Une petite pause, la tenant par les hanches, j’entame une série de vas-et-viens en douceur, toujours plus loin. Elle se cambre, son souffle s’accélère, un long râle s’échappe de sa gorge, tandis que je lui inonde les entrailles.

Nous ne bougeons plus pendant une éternité, ma queue toujours plantée entre ses fesses. Enfin, elle se retourne, radieuse, pose ses lèvres sur les miennes :
« - Je t’aime.

Nuit paisible. Nous nous réveillons ensemble.
« - Bien dormie ma chérie ?

Elle s’étire, se fait chatte, me souris :
« - J’ai un peu mal aux fesses, hier soir tu y as été un peu fort.
« - Excuse-moi ma chérie, c’était pour te faire plaisir, maintenant que je sais que tu aimes être enculée.
Elle se crispe, son éducation rigoureuse refait surface, elle n’aime pas certains mots. On peut faire, mais pas en parler.

----- o O o -----

Quelle va être ma réaction à la lecture du récit qu’elle vient de publier ? Pour moi c’est plus qu’un simple récit érotique. Cette fois, c’est elle qui veut savoir :
« - Il faudrait qu’on se parle mon chéri.

Le charme est rompu, les phrases qu’elle a écrites me reviennent en mémoire. Sans lui répondre, je me lève et vais boire mon café.
Lorsqu’elle arrive dans la cuisine, sans un regard je pars dans le salon.

De plus en plus anxieuse, elle me rejoint. J’ai en main la liasse des feuillets de son récit que je viens de relire :
« - Alors ?
« - Alors ? Que veux-tu que je te dise ? Une seule chose : choisi bien ton avocat.
« - Quoi ?
« - Tu m’as menti, tu m’as trompé, tu m’as trahi.
« - …
« - Il t’a baissé, il a joui dans ta bouche, soi-disant « c’était sale », il t’a sodomisé soi-disant « c’était te rabaisser ». Tu m’as menti pour passer des nuits avec lui.
« - J’avais peur de ta réaction,
« - Je ne pourrais jamais te pardonner de m’avoir trahi.
« - …
« - J’aurais pu mourir de mon intoxication, tu t’en foutais, tu as baisé toute la nuit sans te préoccuper de mes messages.
« - Mourir ? Tu exagères. Je ne savais pas, sinon je serais rentrée de suite, je te le jure mon chéri.
« - Comment te croire ? Tu es amoureuse d’un autre, tu jouis mieux avec lui qu’avec moi. Pouvons-nous continuer à vivre ensemble ? Va le retrouver.
« - Non, je ne le reverrais jamais, c’était juste pendant les vacances.
« - …
« - C’est toi qui voulais me voir faire l’amour avec un autre homme.
« - Te voir oui, ensemble, juste une fois. Je ne t’ai jamais dit que je désirais que tu prennes un amant
« - Ce n’est pas mon amant. Tout est fini.

Regardant la liasse de papier que j’ai encore dans les mains :
« - Je ne savais pas que tu aimais les femmes. C’était bien dans la cabine d’essayage ?
« - J’ai été surprise quand elle m’a caressée, je me suis laissée aller juste pour essayer. Avec une femme, ça ne compte pas.
« - Ça je veux bien te le pardonner, car en plus Sophie, c’est bien comme ça qu’elle s’appelle ?
« - Comment le sais-tu ?
« - Je suis aussi retourné dans la boutique, je voulais t’acheter cette robe pour te faire une surprise. J’ai appris que tu l’avais déjà acheté, j’espérais pour moi, c’était pour Michel.

Agnès est confuse.
« - Avec Sophie nous avons un peu discuté. De confidences en confidences, elle m’a tout raconté.

Agnès me regarde, elle semble ne pas comprendre :
« - Tu savais, et tu ne m’as rien dit.
« - Comme, ta petite escapade au Puy du Fou, je me demandais quand tu m’en parlerais.
« - Quoi ?
« - Tu me crois assez bête pour penser que tu veuilles sortir seule un soir. Alors que tu complotes en cachette sur ton téléphone.
« - Comploter, c’est beaucoup dire. Alors, tu savais ?
« - Tu aurais dû mieux regarder l’affiche du spectacle, ou te renseigner. Le jeudi, il n’y a pas de spectacle, uniquement le week end.
« - Oh ! tu m’as laissée te jouer la comédie. Dire que j’avais des scrupules.
« - Pas beaucoup de scrupules. Je voyais les mensonges s’amonceler, le sac caché dans le coffre, la voiture en panne, le petit hôtel à proximité. C’est pour ça que malade, je pensais que tu reviendrais, que tu trouverais un beau mensonge pour m’expliquer comment la voiture avait été réparée. Même au retour dans la voiture, tu as continué à me mentir.

Agnès ne sait plus quoi dire :
« - Oh ! Je me sens ridicule.
« - …
« - Pourquoi n’avoir rien dit ?
« - Je voulais que ça vienne de toi, que tu réalises ta trahison, qu’en mémoire de nos 40 années de mariage, tu serais honnête.
« - Tu vois, j’ai été honnête. Je savais ce que je risquais, mais je ne pouvais plus vivre dans le mensonge.

Agnès à l’air soucieuse :
« - Mon chéri. Tu étais sérieux tout à l’heure en parlant d’avocat ? Tu veux vraiment qu’on se sépare ?
« - Devant ton silence, au mois de septembre j’y ai pensé. Ça m’a effrayé, j’ai pris conscience que malgré ta trahison je t’aimais toujours, et dans le fond j’étais aussi un peu fautif. 40 ans de vie commune ne peuvent pas s’effacer en une semaine.
« - …
« - Mais avant, je voulais que tu me dises tout. J’ai eu l’idée du récit à publier sur notre site préféré. Ça a marché, j’ai lu ton texte comme une confession. Je connaissais déjà tes mensonges, mais j’ai eu mal en découvrant combien tu avais aimé cet homme, comment tu avais joui avec lui, ce que tu étais prête à faire pour lui.
« - …
« - Pour ça, je t’en veux.

Agnès semble désespérée, mais soulagée. Elle se réfugie dans mes bras :
« - Je t’aime, pardonne-moi

----- o O o -----

Le lendemain, après un petit déjeuner où je n’ai pas desserré les dents, je vais dans notre chambre préparer des affaires, sous le regard incompréhensif d’Agnès :
« - Que fais-tu ?
« - …
Je suis prêt à partir, ma valise à la main.
« - Où vas-tu ? Tu me quittes ?
« - J’ai besoin de réfléchir, ta trahison m’a ouvert les yeux. Sois-tu m’attends, soit tu vas le retrouver.
« - Tu vas voir une autre femme ?
« - Pfff ! Tu crois que tous les hommes sont comme Michel ? Que je suis comme lui ? Ou comme toi ?
« - …

Je m’en vais en claquant la porte.

Un peu de recul me fera le plus grand bien. Je vais m’installer dans notre premier appartement, un 2 pièces qui a hébergé nos premiers amours.
On le loue depuis des années, les locataires sont partis, ce sera mon port d’attache.

Je suis très remonté par les mensonges d’Agnès, et surtout par la description torride de ses nuits.
Même si je peux comprendre Michel qui a saisi la bonne aubaine, j’enrage contre lui. Les éléments que j’ai recueillis à notre retour de vacances vont enfin me servir. Sans hésiter, je poste sur le compte Facebook de Michel un article sous mon nom d’emprunt :

« Les copines de Michel : Agnès en Vendée, une nouvelle à Paris »
Illustré d’une photo avec sa copine quand ils s’embrassent sur un banc, et d’un selfie d’Agnès nue à l’hôtel, on voit ses épaules, ses cuisses, le principal étant caché par les bras de Michel. Les selfies déforment les visages, cette photo n’est pas à l’avantage d’Agnès qui fait plus que son âge.

J’attends les réactions de ses « amis » Facebook, dont toute sa famille.

----- o O o -----

Cela fait plusieurs jours que j’ai déménagé. Il est 18 heures quand on sonne à la porte.

Agnès est devant moi, les yeux cernés, la mine défaite, les cheveux mal coiffés. J’ai l’impression que, comme moi, elle n’a pas beaucoup dormi. Nous nous regardons un moment en silence. Je m’écarte :
« - Entre.

Agnès jette un œil dans le salon, reconnait les meubles, ceux que nous avons acheté après notre mariage. Elle n’est plus venue ici depuis au moins 20 ans, c’est moi qui gère la location.

Machinalement, elle s’assoie sur le canapé à la même place, retrouvant ses habitudes. Je lui porte un verre d’eau qu’elle boit d’un trait :
« - Merci.

Je sens la colère qu’elle n’arrive plus à contenir :
« - C’est toi ?
« - De quoi parles-tu ?
« - C’est toi, sur son compte Facebook ?
« - Juste quelques souvenirs.
« - Il m’a téléphoné ce matin, je croyais qu’il voulait se faire pardonner. Il était vraiment en colère, sa femme l‘a très mal pris, elle est partie chez sa sœur. Ses s ne veulent plus lui parler.
« - Je te remercie d’être venue jusqu’ici me le dire, ça ne pouvait pas me faire plus plaisir.
« - …

Mon ordinateur est allumé, je me connecte au compte Facebook de Michel, elle ne l’a pas encore vu. En découvrant mon message, les photos, Agnès ne peut s’empêcher de jurer en me jetant un regard noir.
Les commentaires sont incendiaires de toute sa famille, ou de félicitation de ses amis, la solidarité entre mec.

Assez content de moi, je la laisse digérer ce qu’elle vient de lire, les yeux rivés sur sa photo :
« - Cette photo ? Comment ?

Enfin, elle réalise, elle se saisie de son téléphone. Un bon signe pour moi, il y a longtemps qu’elle n’a pas regardé ses souvenirs de vacances. Je me suis fait plaisir, en remplaçant toutes ses photos avec Michel par celles que j’ai prises à Paris :
« - Mais ? Qu’est-ce que… ? Tu as touché à mon téléphone. Où sont passées mes photos ?
« - Je n’allais tout de même pas te les laisser. Que voulais-tu en faire ?

En se voyant à Paris face à Michel et sa copine, elle comprend que j’étais présent :
« - A Paris, tu savais aussi ? Tu m’as espionnée.
« - …

Devant mon silence, petit à petit, elle se calme. Pense-t-elle que je la venge de l’attitude de Michel à son égard ? Je n’ose pas le lui demander.

Elle aussi veut tourner la page :
« - Tu rentres bientôt ?
« - …

Comme je ne réponds pas, c’est elle qui se met à parler. Elle parle, elle parle, je ne cherche pas à l’arrêter :
« - Mon chéri, je peux comprendre ta colère, et même ta jalousie. Mais souviens-toi lorsque tu m’as proposé de faire des trios, je l’ai fait uniquement pour te faire plaisir. Tu n’as pas supporté, je ne voulais plus recommencer.
En vacances, nous sommes allés sur cette plage naturiste à ta demande. J’ai été excitée de me mettre nue devant nos voisins, certainement autant que toi.
Lorsque Michel m’a abordé, d’accord il me plaisait, mais tu m’as littéralement jetée dans ses bras. J’ai joué le jeu, pensant qu’un petit flirt ou juste une soirée, et tu serais satisfait.
Je ne pensais pas qu’à mon âge, je pouvais encore plaire. J’étais flattée, Michel me regardait comme une femme, pas comme une mère de famille, pas comme une grand-mère. Je me suis prise au jeu.
Ensuite tout s’est enchainé, j’ai perdu la tête. Je t’ai menti pour ne pas te faire souffrir comme la première fois. Sans réaliser que je pouvais mettre notre couple en danger.
Un seul mot de toi, j’aurais tout arrêté. Tu n’as rien dis. »

Devant ce discourt, les larmes me montent aux yeux, Agnès est toujours la plus belle, pas étonnant qu’elle plaise. Elle continue son monologue :
« - Je t’avoue qu’il m’a fait jouir comme rarement j’avais joui, la nouveauté de l’inconnu, mais j’ai toujours eu plus de plaisir avec toi, parce que je t’aime.
J’avais des remords, impossible de te parler. J’ai écrit ce texte pour ne plus vivre dans le mensonge.
Suis-je la seule fautive ? »

C’est vrai, j’aurais eu 10 fois l’occasion de m’imposer. Mais l’aurait-elle accepté ? Une femme amoureuse est aveugle. J’ai préféré attendre la fin des vacances.
« - Tu m’as fait mal, très mal. J’ai eu peur de te perdre.

Nous restons côté à côte, la main dans la main :
« - Pourquoi avoir donné autant de détails sur vos ébats et sur tes mensonges ?
« - Je l’ai écrit pour toi, mais aussi pour les lecteurs qui ont aimé ce que nous avions écrit ensemble. Il fallait que les scènes de sexe leur plaisent, avec des détails croustillants. As-tu vérifié dans les récits que nous lisons, si ce qui est écrit correspond au vécu des auteurs ou à leurs fantasmes ?
« - Tu es en train de me dire que tu as tout inventé pour les lecteurs. Tu ne m’as pas menti, tu n’as pas baisé avec Michel ? Tu crois que je vais avaler ça ?
« - Non bien sûr, les mensonges sont bien réels, mais j’ai un peu enjolivé les scènes de sexe. Tu as vraiment cru qu’il pouvait jouir autant de fois en une nuit, ce n’est pas un surhomme.
« - Donc, tu as inventé ?
« - Disons que j’ai amélioré le réel, pour vivre mes fantasmes sur le papier. Comme la scène de sodomie, tu le sais j’ai toujours été rétissante, même si en secret j’en ai rêvé plus d’une fois. Il a essayé, je n’ai pas osé refuser, mais il m’a fait mal, en gentleman il a arrêté.
« - Alors, l’autre jour…
« - C’était ma vraie première fois. Ta réaction, dictée par ta jalousie, m’a comblée. Tu as été tendre et attentionné, j’ai pris plaisir à vivre mon rêve avec toi.

Me dit-elle la vérité ? Mon ego me pousse à la croire.
« - Et tous ces mensonges ? Tu m’as trahi sans vergogne.
« - Un mensonge en entraine un autre, impossible de faire machine arrière. Et j’avais envie d’être avec lui.
« - Et quand il est venu à Paris ?
« - Il m’a dit venir pour le Salon nautique. Pouvais-je te dire qu’il m’avait donnée rendez-vous ?
« - Tu voulais encore baiser avec lui ?
« - Oui. Quand Michel m’a contacté, j’ai eu envie de lui. J’étais à nouveau flattée qu’il ne m’ait pas oubliée… Je me trompais, Michel s’est moqué de moi. Ça m’a permis de finir mon récit, pas comme je l’espérais, mais c’est mieux comme ça.
Vu les photos, tu étais là. Que ce serait-il passé s’il avait été seul ? Tu m’aurais laisser monter dans sa chambre ? J’étais décidée.
« - Je serais intervenu. Il n’était pas question pour moi que cette amourette dépasse le cadre de nos vacances.
« - …

C’est le passé, je ne dois plus lui parler de cette semaine maudite. Le temps déforme toujours les souvenirs, je ne pourrais jamais me battre contre un rêve.

Emporté par nos confidences, j’ai failli lui avouer la supercherie à l’hôpital. A quoi bon, j’ai bien le droit moi aussi d’avoir un jardin secret.

Agnès se remet au clavier, elle ouvre son récit publié depuis quelques jours :
« - Regarde, j’ai eu raison, cette deuxième partie plait beaucoup à nos lecteurs, les commentaires sont positifs :
- - - « super histoire et bien écrite ! »

« - Certains oui. Mais, regarde celui-là :
- - - « Pauvre Cédric... plus que cocu, trompé... difficile de dire que tu l'aimes »

« - Mais non, tu n’es pas cocu puisque c’est toi qui me l’as demandé. Au début des vacances ce petit flirt avait l’air de bien te plaire. Il a mal lu la première partie.

« - Si tu veux, et celui-là ?
- - - « Merveilleuse Agnès, ton récit avec Michel m’a fait bander bien dur. »

« - Ça te plait d’exciter des mecs qui vont se branler en t’imaginant ?
« - Eh ! Tu as la mémoire courte, quand nous avons commencé à lire des récits érotiques, tu aimais bien me caresser en lisant, et on baissait comme des bêtes avant même la fin du récit, souvent en essayant de vivre ce que nous venions de lire. C’est le but non ?

Me dit-elle en constatant la bosse qui tend mon pantalon. Sa main me fait comprendre qu’elle n’est pas dupe.

Pointant un paragraphe, elle lit à voix haute :
- - - « … dans le même temps ma femme se tourne vers lui et se jette littéralement dans ses bras. Leurs lèvres se sont soudain unies dans un long baiser sensuel… »

Sa voix est douce, envoutante. Elle se tourne vers moi, nos lèvres se rejoignent dans un long baiser sensuel. Je lui caresse les seins, je remonte sa jupe et lui caresse la chatte, j’ouvre mon pantalon, cette fois c’est moi qui lis :

- - - « Ma bouche remplace mes mains, je prends entre mes lèvres le bout, je le caresse. Il bande, grossit encore plus, mes lèvres se sont ouvertes et je le fais entrer complètement dans ma bouche distendue… »

Agnès est trop occupée à me lécher le gland, à me prendre dans sa bouche, je continue la lecture :
- - - « Il la pénètre le plus profondément et le plus rapidement qu’il peut. Agnès ne résiste plus, elle crie son plaisir, Michel emporté lui aussi par le plaisir se déverse en elle… »

Je l’entraine sur le tapis, lui enlève sa culotte et après quelques caresses intimes, je m’enfonce en elle tout en essayant de me souvenir du texte. J’entame alors de long vas-et-viens, avant d’exploser au fond de sa chatte, déclenchant un orgasme trop longtemps retenu.
Reprenant notre souffle, nous rions de bon cœur.

Après un petit passage dans la salle de bain, nous nous retrouvons blotti l’un contre l’autre. Tout en caressant ma queue, elle me murmure :
« - As-tu encore besoin de lire ?
« - Non. Lui dis-je en la retournant.

A genou sur notre canapé, elle se cambre, je frotte mon gland entre ses fesses,
« - Viens.

Je n’attendais qu’un signe de sa part pour l’investir par derrière. Elle accepte en inspirant une grande bouffée d’air :
« - Mon chéri, encules moi bien à fond,
« - Oh quel langage !

Une tendre complicité renait entre nous. Ma bite bien serrée dans son petit trou, je ne tarde pas à me vider en elle. Une pression de ma main sur son clito, tous ses muscles se tendent, elle rejette sa tête en arrière et jouis d’un long râle plaintif.

Nous restons inertes :
« - Tu n’aurais pas une petite faim mon chéri.

Tandis qu’elle passe dans la salle de bain pour ne pas trop tacher notre tapis, je commande une pizza à la boutique du coin de la rue.

Elle revient vers moi nue. Sans un mot, elle pose ses lèvres sur les mienne, son corps chaud m’électrise. Sa tête descend lentement vers ma queue toujours prête quand on a besoin d’elle.

Heureusement que le livreur de Pizza a pris un peu de retard. Il arrive quand Agnès se lave les dents après l’hommage que je viens de lui rendre.

Après manger, nous restons dans les bras l’un de l’autre sur notre canapé, en silence. Enfin je me décide :
« - Il est tard, tu devrais passer la nuit ici, nous rentrerons demain à la maison.

Elle me sourit, nous retrouvons le lit de notre jeunesse. Nos baisers n’en finissent pas, je ne me lasse pas de la caresser.
Passant sa main entre mes jambes, elle me susurre amoureusement à l’oreille :
« - Toi non plus tu n’es pas un surhomme, si on reportait le 4ième round à demain matin ?

Sur ces sages paroles, nous nous endormons chacun dans nos pensées.

Au matin, Agnès est levée lorsque je me réveille, je sens l’odeur du café chaud et du pain grillé.
Dans la cuisine, je la retrouve dans son petit déshabillé vert pâle, cadeau d’un anniversaire passé. Le tissu transparent ne me cache rien de ses charmes, de ses fesses, de ses seins, de sa toison.
Contente de l’effet produit, elle attend ma réaction.

Je la prends dans mes bras, et sans un mot la ramène dans notre chambre :
« - Le café attendra. Tu as oublié le round du matin.
« - Je n’ai rien oublié mon chéri.

Sa nuisette vert pâle est vite enlevée, mon caleçon la rejoint au pied de notre lit… Son sourire radieux me confirme que son homme, c’est moi.

Comments:

No comments!

Please sign up or log in to post a comment!